1. Voici un index des destinataires des lettres de Marceline Desbordes-Valmore. Il comprend :
a/ Les noms que l'on va retrouver dans l'index des lettres (lettres envoyées comme reçues).
b/ Les noms révélés avec les lettres que j'appellerais « manquantes » qui sont des lettres que nous savons avoir été écrites, parce qu'il y est fait allusion dans une autre lettre par exemple, mais dont nous n'avons plus la trace matérielle immédiate (elles ont été détruites, sont perdues ou dispersées dans des collections privées).
2. Cette liste comporte pour le moment à peu près cinq cent entrées :
a/ Lorsqu'il y a un doute sur la validité d'un nom, celui-ci est alors suivi d'un point d'interrogation entre crochets carrés.
b/ Les personnes morales (académies, journaux...), comme aussi les noms des personnes qui ne sont contactées qu'anonymement, pour leur fonction (ministres, par exemple,) n'apparaissent pas.
c/ Quelques destinataires ou expéditeurs, peu nombreux, sont restés anonymes.
3. Les noms suivent l'ordre alphabétique :
a/ Quand il y a plusieurs prénoms, le prénom le plus usuel est précisé entre guillemets.
b/ Certaines personnes ont deux noms, c'est notamment le cas des mariages évidemment. Mais cependant chaque personne n'a qu'une seule entrée dans cet index. Et afin de ne pas être amené à ce qu'une même personne apparaisse plusieurs fois, j'ai dû choisir celui des noms qui m'a semblé le plus usuel : ainsi, par exemple, la sœur de Marceline Desbordes-Valmore, Eugénie, se trouvera au nom de Drapier, son nom d'épouse, tandis que la fille de Marceline Desbordes-Valmore, Ondine, qui va prendre le nom de Langlais, apparaîtra cependant sous celui de Valmore, nom par lequel il m'a semblé que l'on pouvait davantage la connaitre, nom qui par ailleurs est un pseudonyme, pour Lanchantin.
Selon Hippolyte Valmore, il s'agirait de l'épouse d'un médecin ayant exercé à Saint-Pétersbourg. Et l'on trouve, c'est vrai, un médecin de ce nom, à Saint Pétersbourg, dans les années 1840 et ayant par ailleurs contribué à développer l'homéopathie.
Écrivain (de romans, de nouvelles, de théâtre...), journaliste, on le connait encore aujourd'hui comme l'éditeur scientifique des oeuvres d'André Chénier, parues en 1819, comme le promoteur des thèmes de la nouvelle littérature romantique, et comme le révélateur aussi de talents d'écrivains, tels par exemple ceux de George Sand ou de Marceline Desbordes-Valmore. Il vécut avec celle-ci une histoire d'amour brève en 1819, 1820, qui la marquera, elle, jusqu'à la fin de sa vie.
(1808, à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne) - 27 août 1881, à Sceaux)
Poète, traducteur (de l'italien, de l'espagnol), écrivain de l'Espagne. A l'époque de l'échange de correspondance avec MDV, il est précepteur du duc de Montpensier, Antoine, le fils cadet de Louis-Philippe, pour devenir, en 1843, son secrétaire des commandements.
(1801 à Villefranche-de-Conflant - 1884 à Marseille)
Brillant élève au collège de Lunel, il a pour condisciple Thiers dont il restera l'ami. Nommé à la direction du secrétariat de la mairie de Marseille, en 1831, il occupera ce poste pendant près de 40 ans. C'est ainsi qu'il participa à l'organisation de tous les grands travaux des règnes de Louis-Philippe et de Napoléon III, dans sa région, et notamment à la construction du Canal de la Durance, pour acheminer l'eau de la Durance à Marseille.
Quant au début de la relation avec Marceline Desbordes, son épouse, Marianne, mettait en musique des poésies du temps, de Marceline Valmore, entre autres. C'est à l'occasion de l'envoi d'une partition, vers 1829, qu'ils commenceront une relation épistolaire qui devait durer 30 ans, sans que d'ailleurs ils ne se rencontrent beaucoup. On sait également qu'il sera en lien épistolaire avec d'autres gens renommés de l'époque, gens de lettres, journalistes, poètes, musiciens, acteurs, tels qu'Armand Carrel, Auguste Brizeux, Léon Gozlan, Marie Dorval...
(29 [19?] juillet 1790, à Douai - 12 mars 1847, Château de Lormois (Nord)
Représentant du peuple à l'assemblée, siégeant dans la majorité, à partir de 1830, il est nommé, en 1834, procureur général près de la cour d'appel (c'est en tant que tel qu'il participera, par exemple, au célèbre procès d'avril 1835 contre les émeutiers de 1834 à Lyon,) pour occuper par la suite plusieurs postes en tant que ministre (travaux publics, commerce, justice.)
(1er octobre 1803, à Aigle (Canton de Vaud, Suisse) - 1er mars 1879, à Gryon (id.))
Elle mène vraisemblablement une carrière littéraire jusque dans les années 1840 (poésie, anthologie), après quoi elle se serait particulièrement consacrée à ses proches, aussi bien à Paris, que lors de leur retour en Suisse. Sauf erreur, MDV aurait fait sa connaissance par l'entremise de Sainte-Beuve.
(8 août 1829, à Paris - 20 juillet 1870, à Washington)
Ecrivain d'histoire, d'essais littéraires et politiques. Journaliste, notamment au Journal des Débats, où il entre en 1856. L'année des deux lettres qui suivent, 1849, est celle où il intègre l'Ecole normale supérieure.
Née sous Louis XVI, elle s'est mariée sous la Terreur, a commencé sa vie mondaine sous le Directoire, jusqu'à devenir égérie parisienne sous le Consulat. Un temps exilée sous l'Empire, elle devient la grande dame de la Restauration, presque monument sous la Monarchie de Juillet, elle s'éteint sous la 2ème République. Elle restera quasiment toujours au devant de la scène mondaine parisienne, comme un personnage clé des coulisses de ce temps.
C'est par la recommandation de Hyacinthe de Latouche, en 1825, que Mme Récamier s'intéressera à Marceline Valmore, souvent pour chercher à lui venir en aide, et elle resteront liée, de manière ténue, jusqu'à la mort de Mme Récamier en 1849.
Lettres de MDV à Sainte-Beuve
- Charles de Spœlberch de Lovenjoul, Sainte-Beuve inconnu, Paris : Librairie Plon, 1901, de la page 187 à 244 (Lettres de MDV à Sainte-Beuve, extraites de la collection de Lovenjoul, aujourd'hui à la bibliothèque de l'Institut.)
Sainte-Luce, Henriette-Louise de Brancas-Lauragais, Marquise de
Homme d'Etat, tout à tour conseiller d'Etat, député, ministre de l'Instruction publique sous la Monarchie de Juillet, Vice-Président de la Chambre, ambassadeur, par ailleurs passionné de littérature. C'est à son service que commença, aidé des bons soins de Juliette Récamier et surtout de Marie d'Agoult, la carrière d'Hippolyte Valmore dans l'administration.
(15 avril 1806, à Morlaix – 5 juillet 1854, à Montmorency)
Ecrivain.
Voir : Les amis de Souvestre, où l'on trouvera un certain nombre d'éléments de la vie de ses amis et relations (Evariste Boulay-Paty, par exemple, l'un des destinataires des lettres de MDV,) dont Marceline Desbordes-Valmore.
(18 octobre 1793 à Rouen - 26 octobre 1881 à Clamart)
Acteur, puis employé à la bibliothèque royale dans les années 1850. Mari de Marceline Desbordes.
Se trouvent ici réunies, dans ce livre, l'ensemble des lettres que Marceline Desbordes-Valmore écrivit à son mari, Prosper Valmore (entre 1817 et 1852.)
Cet ouvrage reprend les textes des lettres transcrites par Auguste Boyer d'Agen dans Lettres de Marceline Desbordes à Prosper Valmore, Paris, La Sirène, 2 volumes, 1924. En ce qui concerne les cotes des lettres (dont les originaux sont conservés à Douai), je me suis servi du catalogue de la bibliothèque de Douai : Lamblin, Pierre-Jacques, Catalogue du fonds Desbordes-Valmore, Bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore. État en août 2011.